CHIFFRE DU JOUR - Douze fois moins de femmes sont licenciées à la Fédération française de football (FFF) que d’hommes. Au 30 juin 2018, la « fédé » comptabilisait 2 164 253 affiliés, dont 164 638 femmes. Soit 7,6%. Ce chiffre englobe pratiquantes, dirigeantes, éducatrices et arbitres. S'il reste assez faible, le nombre de licenciées est en augmentation. Notamment depuis la Coupe du Monde masculine de 2018.
Quelques mois après la victoire des Bleus, Brigitte Henriques, vice-présidente de la FFF s’était félicitée auprès de l’AFP de l’engouement des femmes pour le football. « On est déjà à 15 % d'adhérents de plus chez les filles, c'est juste dingue », se réjouissait la dirigeante. L'évolution constatée les années précédentes était plutôt de +10 %.
La Fédération mise sur une nouvelle vague d’inscriptions à l’approche du Mondial féminin. D’autant que, pour la première fois, la compétition sera retransmise sur TF1. Brigitte Henriques confiait en juin au journal Le Monde :
« Nous sommes une des disciplines les moins mal loties médiatiquement : des sports comme le basket, le hand ou le rugby nous envient ».
Un constat plein de paradoxes. Le foot compte moins de femmes que le hand ou le basket et pourtant, il est est plus visible médiatiquement. La Fédération française de basketball (FFBB) recensait ainsi 708 000 licenciés au 20 mai 2019, dont 38,7% de femmes. Et en 2017, 35,7% (196 337) d’affiliés à la Fédération française de handball étaient des femmes. Encore à la traîne, l’objectif de la "fédé" de foot est de dépasser les 200 000 licenciées à l'issue de la Coupe du Monde féminine.
Pauline Dumonteil
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