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Sarah M’Barek : « Peu importe que le coach soit un homme ou une femme ! »

Dernière mise à jour : 24 mai 2019


©DR

Sarah M’Barek a coaché l’équipe féminine de football de Guingamp pendant cinq ans. Aujourd’hui consultante, l’ex-footballeuse internationale revient sur sa carrière d'entraîneure à l’En Avant Guingamp, un poste rarement occupé par des femmes.


Comment passe-t-on de joueuse à entraîneure ?


Ma carrière de footballeuse a pris fin plus tôt que prévu. J’avais 27 ans, un âge où l’on est normalement au sommet. Des problèmes de santé m’ont contrainte à faire le deuil de ma carrière de joueuse professionnelle. Heureusement, j’avais anticipé cet arrêt prématuré et passé mon diplôme d’entraîneure. La transition a été compliquée. En tant que coach, je me sentais démunie sur le terrain. J’avais l’impression de ne servir à rien.


Et quel a été l’accueil de votre équipe ?


Les débuts n’ont pas été évidents. Je me suis retrouvée à coacher des filles qui avaient été mes co-équipières. J’ai dû prendre mes distances et me séparer de certaines pour reconstruire un groupe. J’ai misé sur le sens du collectif pour mon recrutement. Il faut avoir quelques personnalités individualistes dans une équipe mais elles doivent aller dans le sens du groupe, sinon ça ne peut pas fonctionner.


Vous êtes l’une des rares femmes titulaires du BEPF (Brevet d’Entraîneur Professionnel) en France, comment l’expliquez-vous ?


Le diplôme est très difficile à avoir, même pour les hommes. C’est un programme intense sur deux ans qui demande beaucoup d’investissement personnel. Le diplôme obtenu par Corinne Diacre (entraîneure de l'équipe de France) en 2014 a permis à quelques unes d'entre nous d'être retenues. J’avais candidaté plusieurs fois auparavant, mais c’est elle qui a ouvert la voie et je suis sûre que d’autres suivront. Le regard porté sur les entraîneures a déjà bien changé depuis mes débuts. J’étais moi-même réticente à l’idée d’être coachée par une femme. Et finalement, j’en ai fait mon métier ! Il faut que l’on se focalise sur la compétence avant tout, peu importe que le coach soit une femme ou un homme.


La Coupe du Monde peut-elle faire évoluer le foot féminin ?


Je pense que c’est déjà le cas. Vous avez vu toute cette médiatisation ? Le fait qu’elle soit organisée en France a déjà boosté l’image du foot féminin. Les Français le découvrent ou le re-découvrent. Je pense que tous les ingrédients sont réunis pour que les Bleues remportent la Coupe du Monde. Leur victoire serait déterminante pour l’évolution du foot féminin en France, c’est indéniable. Quel que soit le résultat final, la machine est lancée et ne s’arrêtera pas de si tôt !


Charlotte Darnige

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